on arrive toutes, tous à un moment dans notre processus de guérison où, entre plainte, doutes et fatalisme, on essaie de s’y retrouver, de (sa)voir où on en est… on en vient à s’observer, à chercher un chemin non plus comme avant mais vers l’avant… on apprend à accepter celle/celui que l’on est devenu(e), on se sent soutenu(e). Mais aussi esseulé(e), certaines relations s’estompent… on tâche de moins ruminer, on pense à un avenir autre et possible, on fait le tri, des choix aussi… ce que l’on va garder, se permettre, oser, s’autoriser… et privilégier notre santé, notre bien-être, notre équilibre…
Ah, çà, oui !
Bienvenue sur ces pages. Je m’appelle André Elleboudt. Je suis né en 1953 Les premières douleurs persistantes et donc les premières questions datent de 1999. Mon diagnostic de fibromyalgie date de 2002 – 2003. Il a fallu beaucoup de temps pour que cela soit confirmé. J’ai donc eu le temps de me questionner, de consulter, d’attendre, de ruminer, de m’isoler dans le silence, d’enfin savoir, de râler, de me décourager, de vouloir en finir, d’espérer à nouveau, d’oser parler de cette misère, la fibromyalgie. C’est tout un chemin, une aventure que je propose ici. Une fois encore, bienvenue.
André
Différentes étapes constituent ce projet. J’écris très souvent et notamment sur mon ressenti. Je le décris. J’en parle pas ou peu. Ce silence volontaire, je m’interroge sur son sens. Est-ce une bonne idée ? Et si je partageais mes textes ? Ces notes je les vois comme un livre et cette idée d’un livre fait son chemin dans ma tête. Le Rivage d’un Océan sans Terre paraît aux éditions Chloé des Lys, à Tournai. L’équipe d’Altéo Dinant lit le livre et se mobilise : pourquoi ne pas en faire un projet ? Mise sur pied d’un groupe de paroles destiné à des patient(e)s atteints(e) de fibromyalgie. Au bout de deux années d’échanges mensuels, une évidence : ça fait du bien de parler. Partager ses maux, son mal être, il faut oser. On va oser. On a osé ! On va donc prendre la parole en public. Mais comment ? A six nous mettons en place un atelier de création de vidéos (fabrication maison). Il faut organiser les contenus, les préparer (et même les écrire) afin de partager de le manière la plus claire possible nos trucs et astuces. Ces exercices d’écriture s’appelleront un p’tit coup d’mieux. Le projet vidéo, nous le baptisons mieux malgré la fibro. Son but est de toucher le plus grand nombre via YouTube et partager notre conviction de libérer la parole, notre parole.
Et l’équipe se met au travail.
Malade depuis un certain (trop) long temps j’ai décidé un jour de sortir de mon mutisme, ce silence que je croyais protecteur. J’ai écrit un livre. Probablement parce que cela me semblait moins difficile d’expliquer ma maladie en l’écrivant. Cela me permettait de mesurer le poids des mots, d’éviter mes agacements face à tant de questions de celles et ceux en quête de nouvelles. Mais paradoxe. Je ne pouvais garder ça pour moi. Il fallait que je crache tout ce mal vivre accumulé à cause de cette misère, cette maladie dont je ne savais encore pas grand chose.
https://drive.google.com/file/d/14BEbcuU7Dh9mZYTA6XIUzvFYrKZp3fUC/view?usp=drive_link
Le livre Le Rivage d’un Océan sans Terre, édité à l’origine pour informer sur la fibromyalgie, retient donc l’attention de l’équipe Altéo Dinant. Jaillit l’idée de mettre en place un groupe de parole. Un appel à collaboration est lancé afin de créer ce petit groupe. Il sera composé de patient(e)s atteint(e)s de fibromyalgie. Tout est à créer.
Un groupe de parole est une pratique fréquente qui rassemble plusieurs personnes, généralement autour d’un thème prédéfini (la fibromyalgie) afin de permettre l’expression de ce que représente la maladie dans le quotidien des participant(e)s. Se libérer, se lâcher certes, mais dans le partage, respectueux de la parole des autres, patient dans l’écoute, avec la volonté de comprendre, sans interrompre, en ne jouant pas le rôle du soignant. Un animateur veille à la sérénité des échanges. Pendant de nombreux mois, les rencontres permettent de rassembler un très grand nombre de thématiques qui, une fois triées, sélectionnées dressent un portrait de ce que peut être le quotidien d’un(e) patient(e) fibromyalgique.
Le Covid est venu à notre rencontre au moment où la proposition est faite au groupe de partager la richesse et les fruits récoltés par les participant(e)s pendant la vie du projet. Il s’agirait de partager publiquement par le biais de vidéos tous les témoignages sur YouTube. Quoi ? Mais on n’osera jamais… Le confinement allait permettre de répondre à la question : on y va – on n’y va pas ? Penser à nos audaces personnelles…
Prenez un groupe de patient(e)s atteint(e)s de fibromyalgie. Si elles ou ils acceptent, faites les parler de leur vécu en tant que malade, proposez-leur un projet, un cap clair, échangez (beaucoup, ça libère), synthétisez les échanges, mettez de l’ordre dans tout ça, brisez les chaines du trac, filmez, montez et soudain apparaissent 29 vidéos qui donnent la parole.
Oui, je sais, ce n’est pas rien, mais on en sort vivant, fier du travail, curieux d’en connaître l’impact. C’est le projet vidéos Mieux malgré la fibro, réalisé, mis en musique et tout et tout par six patient(e)s apprenti(e)s en vidéo mais incollables dans le vécu de la maladie..
La façon la plus simple de présenter ce qui fut pour moi un défi dans la mise en place de tous ces projet est de proposer le visionnage de la conférence gesticulée intitulée Fibromyalgie entre orages et éclaircies. Merci à MAtélé pour les images réalisées lors de la première des trois conférences organisées aux centres culturels de Dinant, Ciney et Rochefort que je remercie également pour leur collaboration généreuse.
https://www.matele.be/ex-cathedra-andre-elleboudt-raconte-sa-fibromyalgie
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